L'émergence de l'Allemagne
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La marche vers l'unité n'est pas sans heurts dans la mesure où le monde allemand est dispersé entre la Prusse et l'Empire d'Autriche. Depuis 1828, un Zollverein -sorte de marché commun- mis en place à l’initiative de la Prusse, abroge les douanes entre les 39 principautés allemandes. La future unité politique est donc le fruit d'une union économique au sein d'une mouvance allemande dont les milieux d'affaires perçoivent les premières dividendes de la Révolution Industrielle. Pragmatique et autoritaire, Bismarck met en place une realpolitik qui joue de la diplomatie, comme elle use de la guerre lorsque la nécessité l'exige.
En 1859, Bismarck rallie à la Prusse les principautés du Nord en un Nationalverein, confédération politico-économique placée sous la tutelle de la Prusse.
Puis à partir de 1864, l’unité est
envisagée par la guerre.
Trois conflits mènent à l’unité de
l’Allemagne :
-
La guerre des duchés (1864)
Profitant d'un désaccord sur le Schleswig-Holstein, la Prusse vient au secours des populations germanophones des duchés danois. Le Danemark est incapable de soutenir la comparaison. -
La guerre austro-prussienne, qui
s’achève par la victoire prussienne de Sadowa en
1866. Cette victoire révèle
l’écrasante supériorité de
l’armée prussienne.
Les Habsbourg autrichiens sont ainsi écartés manu militari de la Confédération germanique. Ces deux conflits permettent à Bismarck d’instaurer en 1867 la Confédération de l’Allemagne du Nord, rassemblant les Etats situés au nord du Main. - La guerre franco-prussienne, déclarée par la France le 19 juillet 1970, permet à Bismarck de rallier contre la France tous les princes allemands, et d’intégrer ainsi les Etats Du Sud à la confédération.
La naissance de l'Empire Allemand est marquée par le sceau de ce compromis intérieur qui ménage les intérêts d'une Prusse omnipotente et les particularismes locaux des anciennes principautés. Ainsi, l'administration de Bismarck met en place un régime fédéral de 25 länder, de sorte que les anciens souverains conservent leurs gouvernements. Leurs pouvoirs régionaux ne sont pas remis en cause, cependant la Prusse garde la mainmise sur la nouvelle confédération dans la mesure où l'empereur doit obligatoirement être le roi de Prusse. Si la constitution garantit l'élection d'un Reichstag et d'un Bundesrat, l'Allemagne de Guillaume 1er est un faux régime démocratique. En effet, sur un canevas de libertés locales, Bismarck tisse un pouvoir indirectement centralisé où le chancelier, nommé par l'empereur, n'est responsable que devant lui ; il doit cependant obtenir une majorité au Reichstag pour permettre le vote des principales lois.
La force du système bismarckien tient dans le paradoxe du compromis : afin de museler la mouvance social-démocrate, le chancelier met en place une série de lois sociales (assurance-maladie, retraites, assurance-accident) qui placent l'Allemagne en exemple de politique progressiste.

L'unité allemande est la résultante de forces propres à l'espace allemand ; mais aussi de la mise en place d'une nouvelle diplomatie résolument tournée vers le continent européen.
Riche en matières premières (particulièrement en charbon, lignite et fer), le nouvel empire conforte les acquis de la première Révolution Industrielle. Des compagnies holdings traversent tous les pans de l'économie allemande de sorte que les bénéfices générés dégagent d'importants capitaux immédiatement réinvestis dans la recherche, dans la modernisation des équipements et de l'armée. A la veille de la Première Guerre mondiale, l'Allemagne est la deuxième puissance industrielle et la troisième puissance économique du monde. L'industrialisation à outrance a créé un nouveau prolétariat que le régime contient de plus en plus difficilement.
- Réaliser la Mitteleuropa,
c’est-à-dire rallier à l'empire l'ensemble
des populations allemandes d'Europe sous une même et
unique autorité, et raviver le pangermanisme.
Le rêve de la Mitteleuropa exacerbe et attise les tensions en Europe, de sorte que toute une série de problèmes dynastiques (Grèce, Roumanie, Bulgarie) et de guerres locales (Balkans) s'organisent en fonction des intérêts de la diplomatie agissante allemande. - Réaliser la Weltpolitik,
c’est-à-dire constituer un véritable empire
colonial allemand, élaboré sur les restes
laissés par les autres, et égaler, par une course
aux armements, la puissance navale des Anglais.
L'Allemagne avait déjà acquis sous Guillaume Ier un empire colonial : Sud-Ouest africain (Namibie ), Afrique orientale (Tanganyika , Rwanda , Burundi ), Togo , Cameroun , Nouvelle-Guinée , îles Caroline et Marshall dans le Pacifique, mais l’avènement de Guillaume II, scelle un tournant vers une politique expansionniste plus ambitieuse.
Entre 1900 et 1914, la politique mondiale de Guillaume II dresse l'Allemagne face aux autres puissances coloniales européennes. L'émergence de l'Allemagne s'accorde mal à la préexistence d'un ordre européen qui a n'a pas souhaité, non plus, l'intégration d'une nouvelle puissance.
L'Allemagne est la dernière des grandes nations européennes à réaliser son unité politique, complètement achevée en 1871. Grâce à l'opiniâtreté du prince Otto Von Bismarck, la mosaïque des États allemands est devenue, en quelques années, le puissant Empire allemand. Le jeune empereur Guillaume II, devant la prudence et les ambitions plus limitées du vieux chancelier Bismarck, le contraint à la démission en 1890. Il modifie la diplomatie traditionnelle de l’Empire Allemand, en adoptant une ligne belliqueuse et agressive sur la scène internationale. Guillaume II entend ainsi donner à l’Allemagne la place qui lui revient de droit dans le concert des puissances européennes.
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