Accroître la productivité du travail (spécialisation, accumulation, progrès technique)
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C’est l’économiste classique, Adam
Smith, qui, en 1776, dans son ouvrage
De la richesse des Nations, pose les
jalons des conditions d’un accroissement de la
productivité du travail. A travers le
célèbre exemple de la manufacture
d’épingles, il démontre comment la
spécialisation favorise l’augmentation de la
richesse produite. Si cette voie a été
approfondie depuis, d’autres éléments
contribuent évidemment à
l’amélioration de la productivité du
travail.
1. De la spécialisation du travail humain
à la substitution capital-travail
a. La spécialisation du travail humain
L’organisation scientifique du travail (OST) dont
Adam Smith est le père spirituel a fait
connaître les noms de
Frederick W. Taylor, père du
taylorisme, et de Henry Ford,
père du fordisme. Ces deux hommes
ont successivement mis en place de façon
concrète de nouvelles formes d’organisation
du travail dont l’objectif premier était
l’augmentation de la
productivité.
Taylor propose ainsi, au tout début du 20e siècle, de séparer, dans l’entreprise, le travail d’exécution et le travail de conception, la tâche de conception, confiée au « bureau des méthodes » étant chargée d’établir la meilleure façon de produire (« the one best way ») et de la communiquer aux ouvriers afin d’éliminer toute flânerie ou tout geste inutile. Les ouvriers se voient alors confier une ou plusieurs tâches simples et répétitives : c’est la parcellisation.
Ford ajoutera à ce mode d’organisation l’utilisation de la chaîne mobile et la standardisation de la production qui lui permettront de produire en masse.
Ces innovations dans les processus de production vont permettre de réaliser des gains de productivité spectaculaires à la base, d’ailleurs, de la croissance des Trente Glorieuses.
Taylor propose ainsi, au tout début du 20e siècle, de séparer, dans l’entreprise, le travail d’exécution et le travail de conception, la tâche de conception, confiée au « bureau des méthodes » étant chargée d’établir la meilleure façon de produire (« the one best way ») et de la communiquer aux ouvriers afin d’éliminer toute flânerie ou tout geste inutile. Les ouvriers se voient alors confier une ou plusieurs tâches simples et répétitives : c’est la parcellisation.
Ford ajoutera à ce mode d’organisation l’utilisation de la chaîne mobile et la standardisation de la production qui lui permettront de produire en masse.
Ces innovations dans les processus de production vont permettre de réaliser des gains de productivité spectaculaires à la base, d’ailleurs, de la croissance des Trente Glorieuses.
b. La substitution capital-travail
L’augmentation de la productivité passe de
plus en plus par la mécanisation
et même l’automatisation de la
production. Le travail humain est ainsi, le plus
souvent possible, remplacé par des machines ;
cette tendance est accélérée par le
coût élevé du travail dans les pays
développés et la recherche toujours plus
vive de compétitivité.
L’objectif est de produire un maximum à moindre coût ce qui favorise évidemment, de la part des entreprises, des investissements massifs. Ces investissements sont financés massivement par l’autofinancement des entreprises mais également par des financements externes comme la capitalisation boursière. L’actualité souligne d’ailleurs régulièrement le poids croissant des actionnaires dans les décisions de production ; la priorité est ainsi donnée à la réduction des coûts pour optimiser la rentabilité et donc à une substitution massive du travail par le capital.
L’objectif est de produire un maximum à moindre coût ce qui favorise évidemment, de la part des entreprises, des investissements massifs. Ces investissements sont financés massivement par l’autofinancement des entreprises mais également par des financements externes comme la capitalisation boursière. L’actualité souligne d’ailleurs régulièrement le poids croissant des actionnaires dans les décisions de production ; la priorité est ainsi donnée à la réduction des coûts pour optimiser la rentabilité et donc à une substitution massive du travail par le capital.
2. Le progrès technique améliore la
productivité
a. Le progrès technique,
élément clé de la course à la
compétitivité
Le progrès technique est étroitement
lié à
l’investissement et influe
fortement sur les transformations à long terme de
la société ; c’est à travers
l’investissement que les entreprises vont pouvoir
incorporer dans leur processus de production les
innovations de procédés ou les innovations
de produits.
Dans une économie concurrentielle, comme celle d’aujourd’hui, les entreprises doivent préserver leur compétitivité, elles doivent pour cela produire de manière optimale, à moindre coût. Cette recherche de compétitivité ne peut se faire qu’en intégrant perpétuellement du progrès technique au processus productif. Il lui faut pour cela investir et consacrer des moyens importants au secteur de la « recherche-développement ».
Dans une économie concurrentielle, comme celle d’aujourd’hui, les entreprises doivent préserver leur compétitivité, elles doivent pour cela produire de manière optimale, à moindre coût. Cette recherche de compétitivité ne peut se faire qu’en intégrant perpétuellement du progrès technique au processus productif. Il lui faut pour cela investir et consacrer des moyens importants au secteur de la « recherche-développement ».
b. Qui maîtrise le progrès
technique ?
Du fait de ses implications, tant à long terme
qu’à court terme, on doit se demander
qui maîtrise le progrès
technique : celui-ci peut servir à tous.
En ce sens, il peut être
pensé comme un bien
collectif ; en même temps, il
donne beaucoup de pouvoir à celui qui le
maîtrise et peut donc être l’objet
de marchandages et de conflits.
On comprend donc pourquoi l’Etat légifère depuis toujours (première loi sur les brevets en Angleterre en 1624) dans un domaine aussi stratégique. Le progrès technique dépend en partie des progrès scientifiques, mais également de facteurs économiques (on trouve plus facilement si l’on cherche et si l’on dispose de beaucoup d’argent). Le dynamisme des entreprises et leur volonté d’investir dans la « recherche-développement » constituent donc un enjeu majeur. Mais, au-delà de la volonté, ce sont les fonds disponibles qui sont déterminants ; une implication claire de l’Etat dans le soutien à la recherche est donc un élément clé du processus.
On comprend donc pourquoi l’Etat légifère depuis toujours (première loi sur les brevets en Angleterre en 1624) dans un domaine aussi stratégique. Le progrès technique dépend en partie des progrès scientifiques, mais également de facteurs économiques (on trouve plus facilement si l’on cherche et si l’on dispose de beaucoup d’argent). Le dynamisme des entreprises et leur volonté d’investir dans la « recherche-développement » constituent donc un enjeu majeur. Mais, au-delà de la volonté, ce sont les fonds disponibles qui sont déterminants ; une implication claire de l’Etat dans le soutien à la recherche est donc un élément clé du processus.
L’essentiel
L’amélioration de la productivité du
travail est donc le fruit de l’action, souvent
conjuguée, de trois grandes tendances : la
spécialisation des individus autour d’une
tâche simple, l’utilisation de machines qui
permettent de démultiplier la productivité
humaine et la mobilisation du progrès technique qui
conduit à l’émergence d’innovations
de procédés souvent cruciales.
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