Accents et trémas
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Il existe 3 accents : l'accent aigu (é) ; l' accent grave (è) ; l'accent circonflexe (ê).
Ils peuvent servir à indiquer au lecteur comment doit se prononcer un mot.
Exemple : « père » se prononce avec un -e ouvert à la différence de « clé » qui se prononce avec un -e fermé.
• Différencier des homonymes
Des homonymes sont deux mots qui se prononcent de la même façon, mais ne s’écrivent pas pareil.
- Ou (conjonction de coordination) / où (pronom relatif ou adverbe interrogatif)
Exemple : Pour les vacances, je voudrais partir à la montagne ou à la mer. → On peut remplacer ce « ou » par « ou bien » (c'est donc une conjonction de coordination).
Où vas-tu ? → On ne peut pas le remplacer par « ou bien » (il s'agit donc ici de l'adverbe interrogatif).
- A (auxiliaire avoir) / à (préposition)
Exemple : Il a pris mon stylo. → On peut le remplacer par « avait » car il s’agit de l’auxiliaire avoir.
Je pars à la campagne. → On ne peut pas le remplacer par « avait », il s'agit là de la préposition .
- La (déterminant ou pronom) / là (préposition)
Exemple : La personne que je connais s’appelle Sarah. → On ne peut pas remplacer « la » par « ici » (C'est l'article).
Là, il n’y a rien d’écrit. → On peut le remplacer par « ici » (préposition).
- Du (article partitif) / dû (participe passé du verbe « devoir »).
Exemple : Du pain ? Il n’y en a plus.→ article partitif
Le voleur a dû s’enfuir. → verbe « devoir » au passé composé
• Marquer l'évolution étymologique du mot
Les accents servent parfois à marquer l'évolution du mot dans la langue française.
Étymologiquement, les mots en ancien français qui comportait un -s avant un -t ont perdu leur -s, et la voyelle qui les précède porte désormais un accent circonflexe.
Exemples : connaître, tôt, naître…
- On ne met pas d'accent sur une voyelle suivie d'une consonne doublée ou d'un « x » : essayer, exigence.
- Les mots commençant par « des- » ne prennent pas d'accent sur le « e » de ce préfixe quand le mot qui sert à les construire commence par un « s » puisqu’il y a doublement de consonne.
Exemples : desserrer, dessaler, dessouder...
- L'accent apparaît dans les mots commençant par « des- » et qui ne doublent pas le « s »
Exemples : désespérer, désherber, désaltérer, désaffecter, déshonorer...
• L'accent aigu ne peut se mettre que sur la voyelle « e »
Exemples : café, féerie, musée, goéland, goélette, goémon, poésie, israélien...
• L'accent circonflexe peut se placer sur toutes les voyelles (a, e, i, o, u) sauf le « y ».
Exemples : noirâtre, tempête, abîme, dôme, flûte...
Il indique souvent la disparition d'un « e » ou plus souvent d'un « s » (« âge » s'écrivait autrefois eage ; « tête » s'écrivait autrefois teste ; forêt → forestier ; vêtement → vestimentaire…)
• L'accent grave ne peut se mettre que sur le « a » et le « u » pour éviter la confusion entre deux mots, et sur le « e » pour en préciser la prononciation.
- à : préposition, à distinguer de a : forme du verbe avoir ;
- là : adverbe, à distinguer de la : article ou pronom
- Sur le « e », il change la prononciation :
Exemples : règlement, mais réglementation, réglementer et réglementaire.
Lorsque l'accent grave apparaît en fin de mot, le mot est terminé par « s » :
Exemples : après, près, exprès, auprès, très...
• Sur le « e » : aiguë, ambiguë, exiguë, contiguë, ciguë, canoë, Israël, Noël...
Exceptions : goéland, goélette, goémon, moelle, poêle, poème, poésie, israélien...
• Sur le « i » : ambiguïté, exiguïté, aïeul, faïence, égoïste, haïr, maïs, ouïe, inouï, coïncider, coïnculpé...
Exceptions : coincer, Saigon, séquoia, Hanoi, oui, ouistiti, éblouir...
• Sur le « u » : Saül, Esaü.
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