Objectifs : Les principales préoccupations des
agriculteurs ou des horticulteurs sont d'améliorer la
qualité des cultures et d'en augmenter le rendement.
Comment ces professionnels s'y prennent-ils pour y
parvenir ?
1. Choix des espèces cultivées et conditions du
milieu
Les agriculteurs choisissent aujourd'hui judicieusement les
plantes à cultiver. Ils cultivent celles qui correspondent
le mieux à leurs attentes en terme de productivité
ou de qualité, mais aussi aux attentes des
consommateurs.
Pour une utilisation précise de la pomme de terre par
exemple, l'agriculteur choisit une variété
précise. La consistance et le goût des tubercules,
caractères correspondant à la qualité
recherchée, dictent souvent le choix.
Différentes variétés de Pomme de Terre
pour différentes utilisations
Par ailleurs, les agriculteurs cultivent certaines
variétés plutôt que d'autres selon le climat
ou les caractéristiques du sol. En Afrique
équatoriale et centrale, ils utilisent du maïs
précoce et résistant à la verse pour pouvoir
réaliser deux cycles par an et augmenter en même
temps la production.
2. Amélioration de la reproduction
Les agriculteurs interviennent sur la reproduction des plantes
qu'ils cultivent ayant une très bonne connaissance de leur
cycle de vie.
Ils choisissent des semences adaptées pour obtenir des
fleurs, des fruits et des légumes de très bonne
qualité et en quantité suffisante. Pour ce faire,
ils réalisent des
hybrides ayant des
caractères qu'ils voudraient garder, perfectionner ou
introduire dans de nouvelles lignées.
En outre, une irrigation maîtrisée
s'avère indispensable. Chez le maïs, une irrigation
insuffisante provoque la réduction du nombre de fleurs
femelles. Cela a des conséquences néfastes sur la
fécondation, donc sur la quantité de grains de
maïs qui baisse. Le maïs a besoin d'un apport
important d'eau, en particulier sur deux périodes
clés de son développement (30 jours avant et 30
jours après la floraison).
Par ailleurs, les cultivateurs agissent directement sur la
pollinisation en introduisant des insectes pollinisateurs,
comme c'est le cas dans certaines cultures sous serre.
3. Contrôle des conditions de culture
L'homme améliore également ses cultures en
intervenant sur la nutrition des plantes. Il leur apporte
des éléments nutritifs en ayant recours à
des engrais appropriés afin de pallier certaines
insuffisances de la nature. Les engrais apportent les sels
minéraux et les nitrates que les plantes puisent par leurs
racines. Ils favorisent la croissance rapide des plantes
Remarque : L'apport en
éléments nutritifs peut se révéler
toxique. En effet, si ces produits s'accumulent dans les
végétaux consommés par les humains ou dans
l'eau des rivières, ils peuvent être à
l'origine de maladies graves et de pollutions de l'environnement.
Dans certains cas, pour des cultures plus délicates, le
cultivateur préfère maîtriser davantage les
éléments physiques et plante sous serre car
la température, parfois l'éclairage
voire l'apport de dioxyde de carbone, peuvent y être
contrôlés. Ainsi, par la modification artificielle
des conditions de vie des plantes, et grâce à une
bonne connaissance des besoins de celles-ci, une récolte
maximale peut être menée à terme sans subir
directement les aléas de la météo.
4. Protection des cultures
Divers produits chimiques permettant de lutter contre les
parasites des cultures (pesticides, fongicides, ...)
protègent celles-ci des maladies. Ils sont souvent
utilisés préventivement, ou plus rarement lors de
l'apparition des premiers signes de la maladie ou de l'attaque du
parasite comme par exemple le mildiou, champignon microscopique
qui parasite la pomme de terre. Cependant, les professionnels
utilisent ces produits avec modération et
précaution car ceux-ci peuvent s'avérer dangereux
et toxiques pour l'environnement.
Aussi les agriculteurs utilisent-ils également des
méthodes plus naturelles comme l'introduction d'un
prédateur naturel du ou des parasites de la plante, mais
sans effet négatif sur la culture. Pour la protection de
ses rosiers, l'horticulteur introduit des coccinelles,
prédateurs naturels des pucerons, principal fléau
du rosier.
L'essentiel
L'homme améliore quantitativement et qualitativement ses
productions végétales. Pour ce faire, il agit
sur :
- la reproduction en sélectionnant et en
utilisant des semences adaptées,
- la croissance que les engrais apportés et
l'irrigation peuvent favoriser,
- les conditions de culture pour protéger les
plantes des maladies, des mauvaises herbes et des animaux
ravageurs.