1. La Quatrième République
a. Les réformes
De 1944 à 1945, le GPRF met en place de
grandes réformes : droit de vote des femmes,
Sécurité sociale, etc.
b. La Constitution de la IVe République
En juin 1946, la Constitution de la
IVe République est adoptée par
référendum contre l'avis de De Gaulle qui juge le
régime trop parlementaire et soumis aux partis, ce qui
l'amène à démissionner en janvier 1946.
A partir de 1947, le régime est aussi contesté
par les communistes.
c. Le bilan de la IVe République est
contrasté
Pendant les années 1950, la France entre dans les
« Trente Glorieuses ». Elle participe
activement à la construction européenne (CECA
en 1951, CEE en 1957). Mais elle doit faire face
à la longue et coûteuse guerre d'Indochine
(1945-1954) et à l'abandon en 1956 du Maroc et de la
Tunisie.
d. Les « événements »
d'Algérie provoquent la chute de la
IVe République
Le 13 mai 1958, les pieds-noirs et l'armée se
soulèvent à Alger. Dans la confusion, De Gaulle
est rappelé au pouvoir. Il accepte à condition
de pouvoir proposer une nouvelle Constitution aux
Français. C'est la fin de la
IVe République.
L'essentiel
La IVe République (1946-1958) a
été une période d'instabilité
gouvernementale mais son œuvre fut importante :
début de la décolonisation, lancement de la
construction européenne.
2. De Gaulle et ses successeurs
a. La Constitution de la Ve République
Adoptée en 1958 par référendum, elle
accorde de grands pouvoirs au président qui est élu
au suffrage universel direct à partir de 1962.
b. Les années De Gaulle
De Gaulle achève la décolonisation
(accords d'Evian en mars 1962, décolonisation de
l'Afrique). Il affirme l'indépendance nationale face aux
Etats-Unis (bombe A en 1960, retrait de l'OTAN
en 1966) et poursuit la construction européenne.
Le mouvement social de mai 1968 met un terme au
« règne » du Général
qui démissionne suite à l'échec du
référendum d'avril 1969.
c. Les successeurs de De Gaulle
Georges Pompidou (1969-1974) poursuit son œuvre et
lance un vaste programme d'industrialisation. C'est la
période du « tout
économique ».
Valéry Giscard d'Estaing lui succède et
veut réformer la société (majorité
à 18 ans, IVG, etc.). Mais il ne parvient pas
à enrayer la crise révélée par le
premier choc pétrolier en 1973. Son échec
conduit à la victoire de la gauche en mai 1981 :
c'est l'alternance.
L'essentiel
Les années De Gaulle ont vu la mise en place d'un
régime politique stable, d'une politique
d'indépendance nationale ainsi que l'achèvement
de la décolonisation française. Cependant, la
crise de mai 68 révèle les
inquiétudes et les difficultés de la
société française.
3. La décennie Mitterrand
a. Des réformes à la politique
d'austérité
François Mitterrand tente de « changer
la vie » (l'abolition de la peine de mort, les
39 heures, la cinquième semaine de
congés payés, etc.). Mais la crise lui fait
suivre à partir de 1984 une politique
d'austérité : les espoirs sont
déçus. La proportionnelle de 1986 favorise la
montée de l'extrême droite.
b. Les institutions à l'épreuve de la cohabitation
Les cohabitations successives (Mitterrand-Chirac
en 1986-1988, Mitterand-Balladur en 1993-1995,
Chirac-Jospin depuis 1997) et l'alternance (élection
de Jacques Chirac en 1995) ont prouvé la
solidité du régime mais ont aussi
atténué les clivages droite/gauche. Le
désintérêt des Français pour la
politique se traduit par des taux d'abstention importants.
L'essentiel
Les années Mitterrand ont été
marquées par quelques réformes importantes et par
l'accélération de l'intégration
européenne, mais aussi par une lutte difficile contre le
ralentissement de la croissance.
Repères
1945 : Sécurité sociale
1947-1958 : IVe République
1954-1962 : guerre d'Algérie
1957 : traité de Rome
Depuis 1958 : Ve République
1958-1969 : les années De Gaulle
1981-1995 : les années Mitterrand