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Le libéralisme

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1. Le libéralisme : une doctrine à la fois politique et économique
a. Plus qu'un système, le libéralisme est avant tout une attitude
Influencé par les philosophes des Lumières, le libéralisme refuse les réglementations jugées trop contraignantes. C'est le principe du « laisser-faire, laisser-passer ».
Les libéraux conçoivent l'univers comme une immense mécanique, dont les rouages compliqués obéissent à des lois naturelles, c'est-à-dire des lois qui régissent le monde et qui ont été créées par lui. Pour eux, la société est composée d'individus et non pas d'ordres ou de classes.

Au centre de leur doctrine, on trouve la notion de liberté individuelle. La liberté, telle qu'ils la définissent, est l'absence de contrainte et est un bien en soi dans tous les domaines : civil, religieux, politique et économique.
Elle ne peut être limitée par quelque autorité politique ou spirituelle que ce soit. C'est pourquoi, les libéraux se méfient de l'Église catholique qui, selon eux, empiète sur la vie publique. La religion doit être une affaire personnelle et non une affaire d'État.
La bourgeoisie d'affaires est le principal soutien des idées libérales.

b. Le libéralisme est une doctrine économique

Les économistes libéraux rejettent le mercantilisme, doctrine des XVIe et XVIIsiècles, qui prône le protectionnisme et soumet toute l'activité économique au contrôle de l'État (ex. en France, Colbert).
Adam Smith, Thomas Malthus et David Ricardo en Angleterre, Jean-Baptiste Say en France, font l'apologie de la liberté d'entreprendre. Ils affirment que la libre concurrence permet seule l'augmentation de la production et l'amélioration de l'outillage ; la loi de l'offre et de la demande règle le mouvement des prix. Ce sont ces lois du marché qui permettent l'enrichissement et le bien-être général.
• Au niveau de l'activité économique, le libéralisme s'oppose à toute ingérence de l'État. Celui-ci doit simplement avoir un rôle de gendarme voué au maintien de l'ordre public. Il doit également assurer la paix et développer des infrastructures.
• En matière sociale, les libéraux réprouvent l'intervention de l'État pour venir en aide aux exclus de la croissance, sous prétexte qu'elle fausserait les règles de la libre concurrence. Pour Malthus, l'aide aux pauvres « multiplie les pauvres mais non pas les richesses ». Pour les libéraux, l'augmentation des charges sociales pénalise les éléments les plus dynamiques, freine les investissements, réduit la compétitivité et conduit en définitive aux pertes de marché et d'emplois. La promotion sociale doit, au contraire, être le résultat d'un enrichissement personnel, fruit du travail et du mérite.
c. Le libéralisme est une philosophie politique
Les libéraux rejettent tout pouvoir absolu et se défient des pouvoirs constitués. Défenseurs des principes de 1789, ils souhaitent que l'État soit neutre, qu'il respecte les libertés et qu'il fasse appliquer une loi égale pour tous.
Ils sont partisans d'un pouvoir parlementaire qui garantit les droits et la séparation des pouvoirs. Ils ne sont pas hostiles à la monarchie, à condition qu'elle soit constitutionnelle et que le roi règne sans gouverner. Enfin, toute décision doit émaner d'une Assemblée élue qui représente la volonté générale.
 
Repères
 
Il ne faut pas confondre capitalisme (système économique fondé sur la propriété privée des capitaux, des moyens de production et sur la recherche du profit) et libéralisme (idéologie reposant sur la liberté de posséder, d'entreprendre, d'acheter et de vendre).
2. Le libéralisme à l'épreuve du pouvoir
a. Le libéralisme s'oppose à l'absolutisme monarchique
Après les révolutions de 1830, le libéralisme politique est minoritaire en Europe, tandis qu'en 1848, les oppositions libérales parviennent à ébranler les monarchies absolutistes. Les libéraux obtiennent la promulgation de constitutions dans les États italien, allemand et en Autriche. Le libéralisme sort renforcé et présente un espoir pour l'avenir.

b. Avec l'exercice du pouvoir, le libéralisme devient conservateur

Quand il triomphe, comme en Angleterre, en France ou en Belgique, le libéralisme se fige dans l'immobilisme. Défenseurs des libertés, les libéraux ne sont pas forcément des démocrates. Ils vivent souvent dans la crainte d'être renversés par une révolution populaire.
Attachés au principe de souveraineté nationale, ils divergent toutefois sur l'étendue du droit de vote. La plupart d'entre eux éprouvent une grande méfiance à l'égard du suffrage universel et lui préfèrent le suffrage censitaire.
Ils refusent la liberté d'association par peur des syndicats ouvriers.
Le libéralisme politique exprime surtout la volonté de la bourgeoisie d'écarter du pouvoir les forces d'Ancien Régime (aristocratie, noblesse), mais aussi celle de maintenir sous leur tutelle les classes populaires.
3. Le libéralisme économique est contesté

a. Certains libéraux eux-mêmes veulent réformer la doctrine libérale

Pour les libéraux, la liberté de production et d'échanges doit nécessairement provoquer l'enrichissement général et le bien-être de tous. Or, cette vision théorique et optimiste est loin d'être conforme à la réalité.
Des voix s'élèvent pour dénoncer une doctrine socialement injuste. Sans pour autant vouloir supprimer le libéralisme, ils entendent y apporter des correctifs et notamment accepter l'intervention de l'État.
Apparaît dès lors un libéralisme humaniste fondé par John Stuart Mill qui distingue deux types de lois : 
• les lois de production,
• les lois de répartition.

Il admet le caractère intangible des premières mais estime que les secondes peuvent être modifiées pour améliorer, notamment, le sort des ouvriers.
Il juge nécessaire le maintien de la concurrence mais envisage la possibilité d'une intervention de l'État pour favoriser le progrès social.
Les effets néfastes du libéralisme entraînent également l'apparition du paternalisme. Confrontés à la misère et aux révoltes ouvrières, certains patrons réfutent la thèse libérale selon laquelle la pauvreté est un mal inéluctable. Ce qui les conduit à améliorer le sort de leurs ouvriers en construisant des logements, en développant l'instruction (cf. Michelin).

b. Les socialistes rejettent le libéralisme

Les premiers socialistes condamnent et critiquent le libéralisme, source d'injustice, de crises, de chômage, etc. Ils préconisent de transformer radicalement la société en mettant l'accent non pas sur la liberté comme les libéraux, mais sur l'égalité.
Cette attitude incite le législateur à adopter des mesures sociales : lois visant à réglementer le travail des enfants, loi limitant la journée de travail par exemple.

L'essentiel

Le libéralisme est né en Angleterre et en France à la fin du XVIIIsiècle. Ses principaux théoriciens sont Adam Smith, Stuart Mill et Jean-Baptiste Say. Au XIXsiècle, il devient l'idéologie dominante, adoptée par les « bourgeois conquérants ».
Le libéralisme est à la fois une doctrine économique et une philosophie politique. Le libéralisme est contesté, critiqué et réformé.

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