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L’Espagne, un territoire contrasté

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1. L’Espagne d’aujourd’hui, un pays riche
a. Un développement rapide
- L’ouverture des années 1970

Dans les années 1960, l’Espagne faisait figure de pays pauvre en Europe. L’Espagne franquiste était une terre d’émigration, rurale et peu industrialisée. Aujourd’hui, l’Espagne est un pays d’immigration, majoritairement urbain et exportateur de biens industriels.
La modernisation de l’Espagne a commencé au début des années 1970, mais s’est accélérée après 1975, date de la mort du dictateur Franco. Aujourd’hui, l’Espagne est la huitième puissance économique mondiale.
Le succès de l’activité touristique est un facteur essentiel d’évolution pour le pays. Replié sur lui dans les années 1960, il s’ouvre au tourisme balnéaire. L’Espagne est désormais le deuxième pays d’accueil pour les touristes (45 millions en 1998). Ceux-ci se concentrent sur les littoraux (Costa Brava et Costa del sol) mais aussi dans les îles (Baléares en Méditerranée ou Canaries dans l’Atlantique). Le tourisme culturel est également important, mais il est localisé en Andalousie et autour de Madrid.

- Les difficultés récentes

Après la forte croissance économique des années 1960-1970, l’Espagne est actuellement confrontée à un fort ralentissement de la croissance qui se traduit par un déficit croissant de la balance commerciale et par un taux de chômage élevé, représentant 20 % de la population active. L’importance du chômage s’explique par la vétusté de certaines industries et par le caractère saisonnier des emplois liés au tourisme.
Cependant, le chômage varie beaucoup d’une région à l’autre : inférieur à 20 % dans le Nord, il dépasse 25 % dans le Sud (Andalousie par exemple). Cela explique les volontés d’indépendance revendiquée par les deux régions les plus riches du pays : la Catalogne et le Pays basque.

b. L’Espagne dans le monde
- Le premier partenaire de l’Amérique latine

Ancienne métropole coloniale pour une grande partie de l’Amérique latine, l’Espagne se développe de nouveau dans cette zone. Les relations économiques sont encore faibles puisqu’elles représentent 6 % des exportations mais elles sont en plein développement.

- L’Espagne et l’UE

Depuis 1986, l’Espagne a intégré le marché commun européen. Actuellement, 75, % des exportations sont dirigées vers l’UE (la France étant son premier partenaire commercial). L’intégration au marché commun a permis d’accélérer l’ouverture de l’Espagne et a donc été un facteur de développement pour ce pays.
Comme tout Etat membre, l’Espagne bénéficie de subsides européens pour le développement régional (FEDER) et agricole (PAC). Les régions les plus pauvres comme l’Andalousie ou l’Estrémadure sont fortement subventionnées.

2. Un pays très contrasté
a. Un peuplement inégal
- Une population fortement littoralisée

L’Espagne compte aujourd’hui 40 millions d’habitants. Ils sont très inégalement répartis sur le territoire. L’intérieur du pays constitué d’un immense plateau au climat méditerranéen (la Meseta) est très faiblement peuplé. Seule la région madrilène est fortement peuplée.
L’essentiel de la population se concentre le long des littoraux (méditerranéen ou atlantique) et dans de grandes agglomérations portuaires comme Barcelone, Valence, Malaga, Vigo ou Bilbao.
L’évolution démographique de la population espagnole est tout aussi spectaculaire que celle qu’a connu l’Italie. Le taux de natalité a considérablement chuté pour être aujourd’hui l’un des plus bas d’Europe avec à peine plus de 1,8 enfants par femme, ce qui est inférieur au seuil de renouvellement des générations. A terme, cela se traduira par un vieillissement puis par une diminution de la population.

- De nouvelles dynamiques migratoires

Tout comme l’Italie, l’Espagne a longtemps été une terre d’émigration. Depuis une vingtaine d’années, elle est devenue terre d’immigration : le solde migratoire est désormais positif.
Au plan intérieur, les régions traditionnellement désertées conservent un bilan migratoire négatif. Ce sont essentiellement le Nord-Ouest (Galice et Asturies) et le Sud du pays (Andalousie et Estrémadure). Ce sont aussi les régions les moins développées. A contrario, les littoraux et la région madrilène ont un solde migratoire fortement excédentaire.

b. Des inégalités régionales très marquées
- Les régions dynamiques

Elles sont au nombre de 3 : Madrid, le Pays basque et la Catalogne. Ce sont des régions à fort PIB, à faible taux de chômage (sauf pour le Pays basque) et à très faible natalité. Si la Catalogne semble toujours aussi dynamique à l’image de sa capitale, Barcelone, le Pays basque semble progressivement s’enfoncer dans la crise avec la disparition d’industries lourdes comme la sidérurgie ou les chantiers navals de Bilbao. Madrid, quant à elle, conserve son rôle de capitale nationale, mais n’est plus le pôle culturel qu’elle était dans le début des années 1980 (période de la « Movida » après le franquisme dont le cinéaste Pedro Almodovar fut un des plus brillants représentants).

- Les régions au développement plus lent

Les régions de l’intérieur (à l’exception de Madrid) et du Sud du pays cumulent les retards : PIB faible, fort taux de chômage ou d’analphabétisme (en comparaison des voisins européens). L’activité agricole y est fortement subventionnée par l’UE au travers de la PAC. Seules les huertas (systèmes d’agriculture irriguée intensive) côtières comme Valence ou Murcie et les vignobles du Nord sont exportateurs. L’activité viticole est également importante dans le Nord mais si l’Espagne est le deuxième producteur de vin au monde en quantité, très peu sont exportés comme la Rioja.
Au final, ces régions bénéficient de l’intégration à l’UE et essayent de se développer à partir de manifestations exceptionnelles. On peut ainsi penser à l’Exposition universelle de Séville de 1992 qui a permis le désenclavement de l’Andalousie au niveau routier et ferroviaire (construction du TGV espagnol entre Madrid et Séville : l’AVE).

L’essentiel

L’Espagne a considérablement évolué depuis une trentaine d’années au point que l’on peut parler de révolutions (au pluriel) : révolution politique avec la chute du régime autoritaire de Franco en 1974, révolution économique avec l’ouverture à marche forcée du pays et son développement industriel et touristique, révolution démographique avec un changement des comportements. Tous ces bouleversements ont affecté le pays de manière inégale. Doit-on parler d’Espagne (au singulier) ou d’Espagnes (au pluriel) ?

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