Le suivi de la grossesse
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Lorsque la grossesse commence, un suivi médical s'impose pour surveiller son bon déroulement. Cette surveillance sert principalement à détecter d'éventuels problèmes (malformation du fœtus, mauvais positionnement, problème médical chez la mère) afin de pouvoir proposer, si c'est possible, des solutions pour y remédier.
Comment suit-on le bon déroulement d'une grossesse ?
L’échographie est un examen qui utilise les ultrasons. Elle permet d’analyser la morphologie des organes et de détecter d’éventuelles anomalies. En France, cet examen permet de détecter environ 60 % des malformations fœtales.
– Lors du premier trimestre (13e semaine d’aménorrhée) : l'échographie permet de détecter une grossesse multiple, d’appréhender la morphologie du fœtus et de préciser l’âge de la grossesse en mesurant l’embryon.
– Entre 21 et 23 semaines d’aménorrhée : l'échographie permet de dépister des éventuels problèmes (point d’insertion du placenta, anomalie du fœtus, pour la trisomie 21, par exemple), de contrôler la croissance du fœtus en utilisant des tables de références, de connaître le sexe du futur enfant.
– Entre 31 et 33 semaines d’aménorrhée : cette troisième échographie permet de préciser la présentation du fœtus et la localisation du placenta. Le médecin mesure le périmètre abdominal pour évaluer la croissance fœtale et vérifie le bon développement des organes (rein, cœur, cerveau). À ce stade, l'échographie est souvent associée au doppler, appareil qui permet de visualiser les flux sanguins (utile, par exemple, pour dépister une malformation cardiaque).
Ces techniques permettent de réaliser différents
types d’examens ayant pour but la détection
d’une éventuelle anomalie :
– établissement du caryotype qui permet de
déceler des anomalies chromosomiques dont la plus
fréquente est la trisomie 21 ;
– recherche de gènes impliqués dans
certaines maladies héréditaires ;
– examens biochimiques qui peuvent révéler
des maladies génétiques.
Ces examens ne sont pas sans danger quant à la poursuite de la grossesse et ne sont proposés qu'aux femmes présentant des risques de maladie génétique rare et incurable, des soupçons de trisomie 21, ou les femmes de plus de 38 ans pour lesquelles les risques de malformation du fœtus sont accrus.
La grossesse est ponctuée de plusieurs analyses sanguines
qui permettent de :
– mesurer le taux sanguin de hCG ;
– déterminer le groupe sanguin complet de la
mère ;
– déterminer si la mère est immunisée
contre certaines maladies dangereuses pour le
bébé (toxoplasmose, cytomégalovirus,
rubéole) ;
– vérifier que la mère ne développe
pas de diabète ;
– déterminer si l’enfant ne présente
pas de risques d’anomalies telles que la trisomie 21.
Des analyses urinaires permettent de suivre le taux d’albumine et de dépister un éventuel dysfonctionnement des reins qui pourrait présenter un risque pour la poursuite de la grossesse.
Lorsqu'une anomalie grave est détectée chez le fœtus, ou des malformations pouvant être à l'origine d'un handicap lourd ou d'une maladie incurable, une interruption thérapeutique (ou médicale) de grossesse (ITG ou IMG) peut être proposée à la mère après avis partagé de deux médecins.
Le suivi normal d’une grossesse comprend des
analyses sanguines et urinaires, et trois échographies
obligatoires. Dans certains cas (âge avancé de la
mère, risque de maladie génétique,
suspicion de trisomie 21), d’autres examens peuvent
être proposés aux parents :
amniocentèse, choriocentèse. Ils vont permettre
d’établir le caryotype du fœtus.
Dans le cas où une anomalie grave et incurable serait
détectée, une ITG peut être proposée
aux parents.
Toutefois, ce suivi ne peut garantir aux parents la naissance d’un enfant « parfait ».
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