La mesure de l'activité économique
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L’intérêt est de se demander ici comment
mesurer la richesse produite au niveau national
par les unités institutionnelles
résidentes.
1. De la valeur ajoutée (VA) au produit intérieur
brut (PIB)
a. La mesure de la valeur ajoutée
Si, pour comptabiliser les richesses produites par les
unités résidentes, on multipliait l’ensemble
des quantités produites par les prix de vente, on
comptabiliserait alors des productions plusieurs fois.
En effet, les productions de certaines entreprises
sont utilisées par d’autres au cours du processus de
production.
Par exemple, EDF fournit en électricité l’immense majorité des entreprises françaises ; celles-ci, lorsqu’elles vendent leurs productions, incorporent dans leurs prix de vente le coût de l’électricité qu’elles ont acheté. Elles font de même avec tous les biens et services dont elles ont eu besoin pour produire. Additionner la production de toutes les entreprises reviendrait de ce fait à comptabiliser plusieurs fois certaines productions et donc à considérablement surévaluer la richesse produite en France.
Les consommations intermédiaires (CI) représentent l’ensemble des biens et des services consommés entièrement (transformés ou détruits) au cours du processus de production. On y retrouve notamment l’énergie, les matières premières, les services de transport, de publicité ou encore de commercialisation.
Attention, ils ne faut pas confondre les CI avec les coûts de production, c’est-à-dire le coût des facteurs de production (capital - technique, financier, immobilier - travail, utilisations des infrastructures publiques) qui vont être rémunérés par la valeur ajoutée mais ne vont pas intervenir dans son calcul.
On ne prend pas en compte non plus l’usure des machines ou des locaux utilisés ; il n’y a CI que si l’incorporation ou la destruction est totale.
La valeur ajoutée est donc la richesse effectivement créée par une unité de production. On l’obtient en soustrayant à la valeur de la production (p x q) la valeur des CI utilisées au cours du processus de production.
C'est la valeur ajoutée aux consommations intermédiaires.
Par exemple, EDF fournit en électricité l’immense majorité des entreprises françaises ; celles-ci, lorsqu’elles vendent leurs productions, incorporent dans leurs prix de vente le coût de l’électricité qu’elles ont acheté. Elles font de même avec tous les biens et services dont elles ont eu besoin pour produire. Additionner la production de toutes les entreprises reviendrait de ce fait à comptabiliser plusieurs fois certaines productions et donc à considérablement surévaluer la richesse produite en France.
Les consommations intermédiaires (CI) représentent l’ensemble des biens et des services consommés entièrement (transformés ou détruits) au cours du processus de production. On y retrouve notamment l’énergie, les matières premières, les services de transport, de publicité ou encore de commercialisation.
Attention, ils ne faut pas confondre les CI avec les coûts de production, c’est-à-dire le coût des facteurs de production (capital - technique, financier, immobilier - travail, utilisations des infrastructures publiques) qui vont être rémunérés par la valeur ajoutée mais ne vont pas intervenir dans son calcul.
On ne prend pas en compte non plus l’usure des machines ou des locaux utilisés ; il n’y a CI que si l’incorporation ou la destruction est totale.
La valeur ajoutée est donc la richesse effectivement créée par une unité de production. On l’obtient en soustrayant à la valeur de la production (p x q) la valeur des CI utilisées au cours du processus de production.
C'est la valeur ajoutée aux consommations intermédiaires.
b. Le PIB, principal indicateur de richesse
Le PIB est l’agrégat principal de la
comptabilité nationale (au sens de la
comptabilité nationale, les agrégats sont des
grandeurs synthétiques qui mesurent le résultat de
l’activité d’ensemble de
l’économie nationale, en général pour
une année) ; c’est lui qui mesure la richesse
effectivement créée par les unités
institutionnelles résidentes.
Pour obtenir une vision fiable de la production de richesse au niveau national, la production des UI est appréhendée par la VA. On peut donc dire, dans une première approximation, que le PIB est la somme des VA.
La production non marchande se décompose en deux parties :
- la production pour usage final propre (PEFP) : il s’agit de la production de services de logements réalisée par les ménages propriétaires qui occupent le logement qu’ils possèdent (cette production est mesurée par les loyers imputés, c’est-à-dire ceux qu’ils devraient payer s’ils étaient locataires. Lorsqu’un propriétaire loue à une tierce personne, la production de services de logement est mesurée par les loyers effectifs et fait partie de la production marchande).
L’idée est qu’il ne faut pas que le PIB baisse lorsque la proportion des propriétaires de leur logement augmente.
On comptabilise également l’emploi par les ménages de personnels domestiques salariés : les ménages (dans la CN ce sont toujours les employeurs qui produisent et non les salariés) produisent des services évalués par la somme des salaires versés ; il en est de même pour la production agricole autoconsommée des ménages (jardins potagers), mais cette production est insignifiante dans notre société.
- les services mis gratuitement ou presque à la disposition des usagers par les administrations (école, défense nationale, éclairage…). Ils sont évalués par le coût de production engagé par les administrations.
Pour obtenir une vision fiable de la production de richesse au niveau national, la production des UI est appréhendée par la VA. On peut donc dire, dans une première approximation, que le PIB est la somme des VA.
La production non marchande se décompose en deux parties :
- la production pour usage final propre (PEFP) : il s’agit de la production de services de logements réalisée par les ménages propriétaires qui occupent le logement qu’ils possèdent (cette production est mesurée par les loyers imputés, c’est-à-dire ceux qu’ils devraient payer s’ils étaient locataires. Lorsqu’un propriétaire loue à une tierce personne, la production de services de logement est mesurée par les loyers effectifs et fait partie de la production marchande).
L’idée est qu’il ne faut pas que le PIB baisse lorsque la proportion des propriétaires de leur logement augmente.
On comptabilise également l’emploi par les ménages de personnels domestiques salariés : les ménages (dans la CN ce sont toujours les employeurs qui produisent et non les salariés) produisent des services évalués par la somme des salaires versés ; il en est de même pour la production agricole autoconsommée des ménages (jardins potagers), mais cette production est insignifiante dans notre société.
- les services mis gratuitement ou presque à la disposition des usagers par les administrations (école, défense nationale, éclairage…). Ils sont évalués par le coût de production engagé par les administrations.
2. Le PIB constitue une mesure imparfaite de la richesse produite
Le PIB ne mesure que la richesse créée dans un
pays mais pas les effets de cette richesse sur le
bien-être de la population.Un pays dans lequel la population fumerait de plus en plus, consommerait de plus en plus d’alcool, polluerait de plus en plus à cause d’embouteillages monstres, fabriquerait des armes… verrait son PIB augmenter.
Est-ce que, pour autant, cela se traduirait par une augmentation du bien-être de sa population ? Certes pas.
Le PIB mesure donc la capacité d’un pays à générer des richesses mais pas sa capacité à assurer le bien-être de sa population. Il faut noter cependant qu’un pays qui ne produirait pas de richesses ne serait de toute façon pas capable d’assurer un quelconque bien-être pour ses résidents.
Le PIB ne mesure pas toutes les richesses produites ; en effet, certaines sont produites en dehors du cadre légal qui permet une comptabilisation par les statistiques officielles.
Il peut s’agir d’activités illicites par nature (vente de produit stupéfiant, proxénétisme, recèle…), ou bien il s’agit d’activités qui pourraient être légales mais qui ne sont pas déclarées aux services sociaux et fiscaux et donc pas comptabilisées, telles que le travail au noir (la femme de ménage ou la baby-sitter non déclarée) ou le travail dissimulé (une entreprise déclare ses activités et le travail de ses salariés mais leur fait effectuer des heures supplémentaires qui, elles, ne seront pas déclarées).
L’essentiel
Le PIB est donc le principal indicateur permettant de mesurer la richesse produite par les UI résidentes. Mais, d’une part, il ne mesure pas toute la richesse (activités illicites ou non déclarées) et, d’autre part, il ne prend en compte que la richesse produite mais ni les effets ni l’origine de cette richesse. Que la richesse détériore le bien-être de la population n’entre pas en ligne de compte. Si l’augmentation de la richesse entraîne une détérioration des conditions de la population (bruit, pollution, maladies), le PIB ne s’en trouve pas réduit, au contraire ; on pourrait donc envisager le recours à un autre indicateur.
Le PIB est donc le principal indicateur permettant de mesurer la richesse produite par les UI résidentes. Mais, d’une part, il ne mesure pas toute la richesse (activités illicites ou non déclarées) et, d’autre part, il ne prend en compte que la richesse produite mais ni les effets ni l’origine de cette richesse. Que la richesse détériore le bien-être de la population n’entre pas en ligne de compte. Si l’augmentation de la richesse entraîne une détérioration des conditions de la population (bruit, pollution, maladies), le PIB ne s’en trouve pas réduit, au contraire ; on pourrait donc envisager le recours à un autre indicateur.
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