Les différents types de marché
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- Comprendre les problèmes liés à la concurrence pure et parfaite.
- Connaitre les différents types de marché.
- Les marchés ne sont pas totalement concurrentiels dans la réalité.
- La théorie économique en tient compte dans le cadre de modèles où sont remises en cause soit les hypothèses d'atomicité et de fluidité (concurrence imparfaite), soit l'indifférenciation des produits (concurrence monopolistique) apportant ainsi un éclairage singulier à la détermination des prix sur les différents types de marché.
Ce que l'on appelle le modèle de concurrence
pure et parfaite dépeint un monde fictif
dans lequel les agents économiques prennent
des décisions d'offre et de demande
relativement à des hypothèses assez
irréalistes et en fonction de prix qui leurs
sont instantanément communiqués.
Le fonctionnement réel des marchés est
tout autre et entaché de nombreuses
imperfections.
- L'atomicité du marché est un leurre. Quelques entreprises seulement se concurrencent. On constate aussi l'existence de cartels, c'est-à-dire d'accords entre concurrents pour s'entendre sur les prix et se partager le marché, ainsi que celle de monopoles : une seule entreprise fait le marché (price maker). Le monopole ne peut déterminer librement la quantité et le prix, mais sa situation lui donne un avantage certain et lui permet de générer un profit de longue période.
- L'information n'est ni parfaite ni gratuite. On est même souvent disposé à payer pour acquérir une meilleure information (on compare les prix, on passe du temps à s'informer et les instruments qui permettent de faciliter cette information font l'objet d'un marché et ont un coût).
- Les produits ne sont pas homogènes. La concurrence consiste donc la plupart du temps à tenter de convaincre le consommateur que le produit (importance de la marque) est original, exceptionnel et qu'il surclasse les autres.
- Il existe des barrières à l'entrée sur l'ensemble des marchés. De nombreuses professions sont protégées (pharmaciens, notaires, chauffeurs de taxi…) et de fait, l'entrée sur un marché suppose des conditions de positionnement et de capacité financière telles qu'il est inapproprié de parler encore de libre installation.
- Il existe aussi des barrières à l'entrée du fait des brevets, des dépenses de recherche qui induisent des coûts fixes souvent très importants, ce qui est une cause supplémentaire de la concentration et de la création de monopole.
Dans le modèle de concurrence imparfaite, ce
sont les hypothèses d'atomicité et de
fluidité du marché qui sont remises
en cause. Une typologie des marchés de
concurrence imparfaite peut être
établie en tenant compte de différents
critères, notamment le nombre des agents en
présence sur les marchés.
Le marché de concurrence parfaite résulte
de la confrontation d'un grand nombre d'offreurs
à un grand nombre de demandeurs. Or,
toute l'évolution du régime capitaliste
conduit, depuis les débuts de l'âge
industriel, à la constitution de groupements qui
tendent à substituer la notion de petit
nombre d'offreurs ou de demandeurs à celle
de grand nombre. La structure des marchés
s'en trouve profondément modifiée.
On peut construire le tableau suivant qui différencie les différentes structures de marché selon le nombre d’offreurs et de demandeurs :
Demandeur | Offreur | ||
Un seul | Un petit nombre | Un très grand nombre | |
Un seul | Monopole bilatéral | Monopsone contrarié | Monopsone |
Un petit nombre | Monopole contrarié | Oligopole bilatéral | Oligopsone |
Un très grand nombre | Monopole | Oligopole | Concurrence pure et parfaite |
La concurrence monopolistique revient sur
l'hypothèse
d'homogénéité. La structure
du marché est alors caractérisée par
la différenciation des produits : les
produits ne sont plus parfaitement substituables.
Chaque producteur dispose de marges de manœuvre et
peut influer sur les prix, ce qui permet d'établir
un lien entre sa situation et celle du monopole.
Toutefois, l'entrepreneur doit tenir compte du report
éventuel de la demande sur les biens comparables
proposée par des entreprises concurrentes.
La concurrence monopolistique,
théorisée dans les
années 1930 par l'économiste
britannique Chamberlin, rassemble donc des
éléments a priori contradictoires du
monopole et de la concurrence. La signification
économique de ce compromis est déterminante
en ce qui concerne la fixation des prix. En effet,
ceux-ci peuvent résulter des mécanismes
automatiques et équilibrants du marché
ou bien de la stratégie des firmes qui
tiennent compte des entreprises rivales pour
déterminer prix et quantités offertes.
Les deux modèles, concurrence imparfaite et
concurrence monopolistique, peuvent se combiner. Les
prix relèvent des automatismes sur les
marchés où apparaissent les agents nombreux
(concurrence parfaite, concurrence monopolistique et
même monopole ou monopsone) mais les prix
révèlent aussi des stratégies sur
les marchés dits de petit nombre : monopole
bilatéral et oligopole.
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