Les crises du nouvel ordre mondial
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Outre le conflit yougoslave, réapparaissent d’importantes tensions autour de la Macédoine. Partagée entre la Grèce et un Etat indépendant, la région historique de Macédoine connaît dans les années 1990 des tensions relativement vives et des développements violents en 2001. La Grèce doit ainsi faire face à des revendications nationalistes d’une ampleur jamais connue jusqu’alors.
D’autres pays de la région sont agités de conflits : la Turquie, à cheval entre l’Europe et l’Asie, souhaite adhérer à l’Union européenne mais doit faire face au violent mouvement nationaliste kurde.
Pour tenter de juguler ce mouvement, le gouvernement turc utilise la voie d’une répression particulièrement violente.
D’une façon générale, les pays européens sont confrontés à d’importants irrédentismes au cours des années 1990. C’est le cas par exemple de la Tchécoslovaquie dont l’unité nationale avait pourtant résisté d’une part à la Seconde Guerre mondiale, d’autre part à l’invasion soviétique qui fit suite au Printemps de Prague. Ayant retrouvé son autonomie avec la disparition du bloc communiste, elle ne tarda pas à éclater en deux Etats indépendants : la République Tchèque d’une part (Prague), la Slovaquie d’autre part (Bratislava). Pourtant, ces deux pays, dont le destin fut uni durant des décennies et qui ont préféré retrouver leur indépendance (au point par exemple de ne pas avoir conservé de monnaie commune), sont tous deux ardemment candidats à l’adhésion à l’Union européenne.
D’autre part, elle marqua symboliquement le nouvel ordre mondial des années 1990. Construction nationale purement fictive, l’unité de la Yougoslavie ne tenait depuis 1945 que grâce à l’emprise du régime communiste de Tito. La disparition de ce dernier entraîna rapidement des tensions internes, dans ce pays, composé de Bosniaques musulmans, de Serbes orthodoxes, de Croates catholiques, de Slovènes ou de Macédoniens. La constitution d’une fédération yougoslave sous l’égide du dictateur Milosevic ne permit que de maintenir les apparences de l’unité. Très vite, dès 1991, Slovénie et Croatie déclarèrent leur indépendance. Sous couvert de défendre les intérêts des Serbes, minoritaires dans ces pays, le gouvernement fédéral de Milosevic lança une série d’opérations militaires qui, de Croatie en Bosnie puis au Kosovo, firent revivre à l’Europe les pires heures de son histoire, notamment avec la mise en place de la purification ethnique. Impuissants à agir de façon concertée, les Européens durent finalement s’en remettre aux Etats-Unis et à l’OTAN pour résoudre le conflit.
Ainsi, malgré la fin de la Guerre froide, les Etats-Unis restent le protecteur tutélaire de l’Europe.
La reprise des hostilités entre Palestiniens et Israéliens participe de la relance des tensions au Proche-Orient. Pourtant, les diverses tentatives de conciliation qui, des accords de Camp David à ceux d’Oslo, avaient vu le dialogue se renouer, semblaient aboutir : lsraël consentait notamment à la constitution d’une autorité palestinienne à laquelle il acceptait d’octroyer une partie des territoires occupés. Mais une série de maladresses, notamment nées des ambitions de certains courants politiques israéliens devaient finalement interrompre le processus de paix et relancer, en 2000, l’Intifada.
La fin de la Guerre froide, décrétée en 1989 par les deux superpuissances, n’a pas, contrairement aux espoirs, marqué le début d’une période de paix. Au contraire, dans un nouvel ordre mondial empreint de la suprématie de la puissance américaine, de nombreux conflits se développent, tant en dehors de l’Europe qu’à l’intérieur.
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