Les difficultés des marges agricoles
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Objectif
En France, certains espaces agricoles sont en crise profonde.
Où sont situées ces marges en
difficulté ? Quels sont les aspects spatiaux,
économiques et sociaux de la crise ?
1. Des espaces agricoles traditionnels
a. Principales caractéristiques
Les espaces agricoles en crise correspondent à des
exploitations traditionnelles,
globalement localisées dans l'est et le
sud de la France :
-
Dans l'ancienne
région Alsace (car les exploitations y sont
souvent de petite taille),
-
les zones de
montagne,
-
le
Sud-Ouest,
- les régions méditerranéennes (hormis les plaines de cultures intensives)
b. Polyculture et viticulture de masse
La polyculture est encore fortement présente dans
certaines régions, par exemple le Sud-Ouest. Elle
est fondée sur la complémentarité
entre céréaliculture et petit
élevage. La viticulture de masse peut être
associée à l'ensemble des espaces agricoles
traditionnels en crise. Elle occupe encore de grandes
surfaces sur les plaines littorales du
Languedoc-Roussillon et de la Corse.
c. L'élevage extensif
L'élevage extensif reste pratiqué surtout
dans les montagnes.
D'un côté, l'élevage bovin, essentiellement laitier, est présent dans les montagnes humides : Alpes du Nord, Jura, Massif central...
L'élevage ovin concerne quant à lui les montagnes plus sèches : Alpes du Sud, Causses, Pyrénées occidentales, Corse...
D'un côté, l'élevage bovin, essentiellement laitier, est présent dans les montagnes humides : Alpes du Nord, Jura, Massif central...
L'élevage ovin concerne quant à lui les montagnes plus sèches : Alpes du Sud, Causses, Pyrénées occidentales, Corse...
2. Une crise profonde
a. Une activité en régression
Au sein des marges agricoles en difficulté, les
exploitations sont généralement de petite
taille, faiblement mécanisées, peu ou pas
rentables. La superficie agricole utilisée
(SAU) est en recul.
La déprise rurale contribue également à l'extension de la forêt. Les reboisements modifient les paysages : par exemple, dans les Cévennes, les pins maritimes envahissent les terres de parcours et les vergers de châtaigniers abandonnés ; dans le Morvan, les résineux couvrent d'anciens herbages.
• En zone périurbaine, les terres
cultivées laissent la place aux
lotissements.
• En zone rurale, les friches progressent.
• En zone rurale, les friches progressent.
La déprise rurale contribue également à l'extension de la forêt. Les reboisements modifient les paysages : par exemple, dans les Cévennes, les pins maritimes envahissent les terres de parcours et les vergers de châtaigniers abandonnés ; dans le Morvan, les résineux couvrent d'anciens herbages.
b. Une population agricole en déclin
Démographiquement, ces marges agricoles ont une
tradition de déclin, les densités y sont
faibles, la population vieillie. Les exploitations sont
en majorité tenues par de petits
propriétaires, souvent âgés, dont les
revenus sont en général plus faibles que la
moyenne nationale et qui souffrent de surendettement.
Nombre de ces exploitations agricoles semblent condamnées à disparaître, les propriétaires-exploitants ne trouvant pas de successeurs. Faute d'emplois, les jeunes quittent les campagnes, les écoles et les commerces ferment. Ainsi, le déclin de l'agriculture provoque une crise du monde rural dans son ensemble.
Nombre de ces exploitations agricoles semblent condamnées à disparaître, les propriétaires-exploitants ne trouvant pas de successeurs. Faute d'emplois, les jeunes quittent les campagnes, les écoles et les commerces ferment. Ainsi, le déclin de l'agriculture provoque une crise du monde rural dans son ensemble.
3. Des signes de mutation
a. Spécialisation et recherche de
qualité
L'existence d'une crise profonde n'exclut pas la
présence de facteurs de mutations. La
première tendance s'exprime à travers une
spécialisation croissante des
exploitations souvent alliée à un effort de
modernisation.
Dans le Sud-Ouest par exemple, à côté de la polyculture en déclin, se développent des productions traditionnelles spécialisées comme le foie gras dans le Gers ou le veau de boucherie dans l'Aveyron.
Par ailleurs, les exploitants recherchent de plus en plus la qualité (labels, AOC) et des circuits de commercialisation courts (vente à la ferme).
Dans le Sud-Ouest par exemple, à côté de la polyculture en déclin, se développent des productions traditionnelles spécialisées comme le foie gras dans le Gers ou le veau de boucherie dans l'Aveyron.
Par ailleurs, les exploitants recherchent de plus en plus la qualité (labels, AOC) et des circuits de commercialisation courts (vente à la ferme).
b. Pluriactivité et subventions
Autre facteur de mutation, la
généralisation de la
pluriactivité permet aux agriculteurs de
compléter leurs revenus mais aussi de cotiser
à des régimes de retraite
générale, plus avantageux que celui de la
retraite agricole.
Un des piliers de cette pluriactivité s'inscrit dans ce que l'on appelle le tourisme vert. Il s'agit par exemple de transformer d'anciens bâtiments à vocation agricole en gîtes et chambres d'hôtes ou encore d'organiser des activités à la ferme.
Le rôle des exploitants agricoles dans l'animation du milieu rural est de plus en plus pris en compte par les pouvoirs publics. D'où l'adoption de mesures dites agro-environnementales, à l'image par exemple de subventions pour l'entretien des paysages.
Un des piliers de cette pluriactivité s'inscrit dans ce que l'on appelle le tourisme vert. Il s'agit par exemple de transformer d'anciens bâtiments à vocation agricole en gîtes et chambres d'hôtes ou encore d'organiser des activités à la ferme.
Le rôle des exploitants agricoles dans l'animation du milieu rural est de plus en plus pris en compte par les pouvoirs publics. D'où l'adoption de mesures dites agro-environnementales, à l'image par exemple de subventions pour l'entretien des paysages.
L'essentiel
Les espaces agricoles en crise correspondent à des
exploitations traditionnelles
marquées par l'élevage extensif et la
polyculture. Ils se situent globalement dans l'est et le
sud de la France. L'activité y est en déclin
et la population agricole diminue.
Toutefois, des signes de mutation se font
jour, autour d'activités de plus en plus
spécialisées et du
développement de la
pluriactivité.
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