Firmes multinationales et développement
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« Pourquoi ne pas investir en
Afrique ? ».
Tel est le titre d'un article de Moin Siddiqi publié dans Problèmes économiques du 16 juin 1999. Nous sommes loin des discours enflammés de certains économistes ou hommes politiques qui, dans les années 1960-1970, accusaient les firmes multinationales de piller le Tiers Monde. Rares sont désormais les pays qui ne courtisent pas les multinationales et ne mettent pas en œuvre une politique d'attraction des Investissements Directs Etrangers (IDE).
Tel est le titre d'un article de Moin Siddiqi publié dans Problèmes économiques du 16 juin 1999. Nous sommes loin des discours enflammés de certains économistes ou hommes politiques qui, dans les années 1960-1970, accusaient les firmes multinationales de piller le Tiers Monde. Rares sont désormais les pays qui ne courtisent pas les multinationales et ne mettent pas en œuvre une politique d'attraction des Investissements Directs Etrangers (IDE).
1. Des avantages certains
De nombreux pays du Sud considèrent que l'implantation de
firmes multinationales sur leur sol est un catalyseur du
développement. On attend d'elles non seulement
qu'elles créent des emplois et qu'elles distribuent des
revenus, mais aussi qu'elles contribuent au développement
des infrastructures locales et qu'elles alimentent le budget de
l'Etat. D'autre part, on escompte qu'elles jouent un rôle
dans le domaine de la transmission des savoirs par le biais des
transferts de technologie et de la formation du personnel.
2. Des effets pervers
Il ne faut pas pour autant perdre de vue que l'implantation
massive de firmes multinationales dans un pays peut
générer des effets pervers tels que la perte de
l'indépendance économique, voire politique, la mise
en place d'investissements et d'un modèle de consommation
innappropriés, l'exploitation de la main-d'œuvre et
l'élimination des entrepreneurs locaux.
3. Les firmes multinationales sont-elles attirées par les
pays en développement ?
En réalité, rares sont aujourd'hui les pays du Sud
qui peuvent espérer attirer des multinationales.
En 1960, un tiers des investissements directs à l'étranger (IDE) étaient effectués dans les pays en développement. Ils étaient concentrés dans les secteurs miniers et agricoles. C'était la période de l'impérialisme postcolonial. Aujourd'hui, le stock des IDE dans les pays en développement ne représente plus que 15 % du total. Les IDE se dirigent vers des pays ouverts au capitalisme avec une main-d'œuvre bon marché et se concentrent dans les secteurs manufacturés de quelques pays d'Amérique latine (Brésil et Mexique) et d'Asie (Chine et pays émergents).
En revanche, les flux d'IDE vers le continent africain sont quasiment nuls, ce qui renforce le sentiment des Africains d'être tenus à l'écart du développement.
En 1960, un tiers des investissements directs à l'étranger (IDE) étaient effectués dans les pays en développement. Ils étaient concentrés dans les secteurs miniers et agricoles. C'était la période de l'impérialisme postcolonial. Aujourd'hui, le stock des IDE dans les pays en développement ne représente plus que 15 % du total. Les IDE se dirigent vers des pays ouverts au capitalisme avec une main-d'œuvre bon marché et se concentrent dans les secteurs manufacturés de quelques pays d'Amérique latine (Brésil et Mexique) et d'Asie (Chine et pays émergents).
En revanche, les flux d'IDE vers le continent africain sont quasiment nuls, ce qui renforce le sentiment des Africains d'être tenus à l'écart du développement.
L'essentiel
Excepté quelques pays d'Asie et d'Amérique latine, rares sont les pays en développement qui attirent aujourd'hui les firmes multinationales.
Excepté quelques pays d'Asie et d'Amérique latine, rares sont les pays en développement qui attirent aujourd'hui les firmes multinationales.
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