L'uvre de Robespierre
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1. L'arrivée au pouvoir
a. Les montagnards prennent le pouvoir
La République a été proclamée le 21
septembre 1792 en France, mais doit d'emblée faire
face à un double péril : à
l'extérieur, la France est assiégée par
l'Europe coalisée, et à l'intérieur, une
véritable guerre civile oppose les
contre-révolutionnaires (Vendée) au reste de la
France.
A la Convention, les girondins gouvernent, mais doivent faire face à l'opposition grandissante des montagnards, proches des sans-culottes parisiens. Les chefs girondins sont arrêtés fin mai 1793, puis exécutés. A partir de juin 1793, les montagnards sont au pouvoir et forment un gouvernement révolutionnaire.
A la Convention, les girondins gouvernent, mais doivent faire face à l'opposition grandissante des montagnards, proches des sans-culottes parisiens. Les chefs girondins sont arrêtés fin mai 1793, puis exécutés. A partir de juin 1793, les montagnards sont au pouvoir et forment un gouvernement révolutionnaire.
b. Robespierre et le Comité de salut public
Ce gouvernement révolutionnaire repose sur un
Comité de salut public qui exerce la réalité
du pouvoir. Composé de 14 membres, ce Comité
comprend des hommes comme Couthon, Saint-Just, Hérault de
Seychelles et Robespierre.
Né à Arras en 1758, et avocat de formation, Robespierre avait été élu député aux Etats généraux. Membre du Club des jacobins, député montagnard à la Convention, il entre en juillet 1793 au Comité de salut public. Très rapidement, il exerce un grand ascendant au sein de ce Comité. Ses idées et sa formation intellectuelle sont fortement marquées par l'œuvre et la pensée de Jean-Jacques Rousseau, et notamment par son idéal démocratique.
Né à Arras en 1758, et avocat de formation, Robespierre avait été élu député aux Etats généraux. Membre du Club des jacobins, député montagnard à la Convention, il entre en juillet 1793 au Comité de salut public. Très rapidement, il exerce un grand ascendant au sein de ce Comité. Ses idées et sa formation intellectuelle sont fortement marquées par l'œuvre et la pensée de Jean-Jacques Rousseau, et notamment par son idéal démocratique.
2. Le redressement par la Terreur
a. La Terreur
Pour faire face aux dangers intérieurs et
extérieurs, la Terreur est mise à l'ordre du jour
en septembre 1793 par le Comité de salut public. Elle
se caractérise par des mesures d'exception.
Sur le plan politique, la loi des suspects ordonne l'arrestation de tous ceux qui sont soupçonnés d'« être partisans de la tyrannie ou ennemis de la liberté ». Cette Terreur politique se traduit par de très nombreuses exécutions dans toute la France.
Sur le plan économique, le Comité de salut public énonce l'édit du Maximum qui fixe les salaires et les prix.
En matière militaire, la Convention décrète la levée en masse, c'est-à-dire le service militaire obligatoire. Une stricte discipline est instaurée au sein des armées.
Sur le plan politique, la loi des suspects ordonne l'arrestation de tous ceux qui sont soupçonnés d'« être partisans de la tyrannie ou ennemis de la liberté ». Cette Terreur politique se traduit par de très nombreuses exécutions dans toute la France.
Sur le plan économique, le Comité de salut public énonce l'édit du Maximum qui fixe les salaires et les prix.
En matière militaire, la Convention décrète la levée en masse, c'est-à-dire le service militaire obligatoire. Une stricte discipline est instaurée au sein des armées.
b. La déchristianisation
La Terreur fut aussi marquée par une tentative de
déchristianisation, à partir d'octobre 1793.
On fait fermer les églises, Notre-Dame de Paris est
transformée en temple de la Raison. Un calendrier
révolutionnaire est adopté où toute
fête religieuse est exclue.
Conscient de l'impopularité des mesures anticléricales, Robespierre énonce les dangers de la déchristianisation et tente d'instituer en 1794 une religion républicaine : le culte de l'Etre suprême.
Conscient de l'impopularité des mesures anticléricales, Robespierre énonce les dangers de la déchristianisation et tente d'instituer en 1794 une religion républicaine : le culte de l'Etre suprême.
c. Le redressement
Les succès intérieurs et extérieurs se
précisent à partir d'octobre 1793. Les
soulèvements fédéralistes et royalistes sont
noyés dans le sang. Lyon et Marseille sont reprises, et
les Vendéens sont vaincus définitivement en
décembre 1793.
Aux frontières, la menace est écartée à la fin 1793. Les Autrichiens sont repoussés au-delà du Rhin, les Espagnols au-delà des Pyrénées et Kellermann reprend la Savoie.
Aux frontières, la menace est écartée à la fin 1793. Les Autrichiens sont repoussés au-delà du Rhin, les Espagnols au-delà des Pyrénées et Kellermann reprend la Savoie.
3. La chute de Robespierre
a. L'apogée de Robespierre
Depuis juillet 1793, Robespierre est l'homme politique le
plus important en France. Son intransigeance, ses talents
oratoires et son honnêteté (on le surnomme
l'Incorruptible) l'ont rendu populaire. Ardent démocrate,
il prône l'égalité politique et
l'égalité sociale. Son œuvre est
guidée par une très grande vigilance à
l'égard de la Révolution : la sauvegarde de la
Révolution justifie selon lui l'exercice de la Terreur.
Robespierre a le culte de la vertu : il souhaiterait que la
République soit fondée sur la morale,
l'honnêteté des citoyens dévoués au
bien public. Enfin, Robespierre impose le culte de l'Etre
suprême (c'est à dire de Dieu), et compte sur cette
religion civile et patriotique pour unir le peuple
français autour des principes révolutionnaires. La
fête de l'Etre suprême, qu'il organise le 8
juin 1794 au Champ-de-Mars, marque l'apogée de son
pouvoir.
b. La lutte contre les factions
Malgré les victoires militaires, Robespierre durcit encore
le régime. Cette « grande Terreur »
se caractérise par l'élimination de tous les
opposants. Robespierre et le Comité de salut public font
arrêter et guillotiner les chefs hébertistes
(Hébert, Carrier) en mars 1794. Après avoir
éliminé cette faction « ultra
révolutionnaire », Robespierre fait guillotiner
en avril 1794 les « Indulgents »,
notamment Danton et Camille Desmoulins, qui protestaient contre
les excès de la Terreur. Robespierre exerce
désormais un pouvoir personnel et tyrannique. Il fait
voter la loi du 22 Prairial qui institue une justice
expéditive contre les « ennemis du
peuple » ; cette loi suscite l'indignation d'une
grande partie de la Convention. Robespierre se trouve
isolé.
c. L'arrestation
La dictature de Robespierre apparaît désormais
insupportable. Les Français n'en peuvent plus des
exécutions (on estime que la Terreur a fait près de
20 000 victimes). Les députés de la
Convention, craignant pour leur propre sort, font voter la mise
en accusation de Robespierre pour dictature. Arrêté
le 9 Thermidor (27 juillet 1794) avec Saint-Just
et ses amis, il est exécuté le lendemain.
L'essentiel
Robespierre et le Comité de salut public cherchent à sauver la Révolution en instaurant la Terreur. Les ennemis intérieurs et extérieurs sont maîtrisés, la République est sauvée. Robespierre exerce un pouvoir de plus en plus personnel, impose le culte de l'Etre suprême, et élimine tous ses adversaires. Isolé, il perd le soutien de la Convention qui le fait arrêter le 9 Thermidor.
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