La question du développement
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Objectif : L’espace mondial
présente de grandes inégalités entre les
Etats, notamment entre ceux du Nord et ceux du Sud. Le
développement semble ne concerner qu’un petit nombre
de pays et la mondialisation s’exercer en laissant des
continents entiers dans la fragilité économique et
sociale (le « Tiers Monde »). Toutefois, cette vision
est réductrice et doit être nuancée, les pays
en voie de développement étant par exemple dans des
situations très hétérogènes. Comment
évaluer le développement et quels contrastes
apparaissent dans le monde actuel ?
1. Définition et critères du développement
Le développement signifie une amélioration
globale des conditions de vie d’une population d’un
pays. C’est un processus sur le long terme. Il
n’est pas synonyme de croissance économique car
celle-ci peut avoir lieu sans que les richesses
n’entraînent d’améliorations sociales
(en n’étant pas partagées par exemple). Cela
explique que le PIB/habitant n’est pas un critère
satisfaisant pour mesurer le développement puisque
basé sur la richesse, il n’indique rien sur des
données sociales.
D’autres critères pourraient être envisagés. L’espérance de vie par exemple est significative puisqu’elle varie de 37 ans en Zambie à 82 ans au Japon. On pourrait aussi classer les pays selon le taux d’actifs dans l’agriculture ou encore avec l’Indice Synthétique de Fécondité (ISF), autre aspect du développement : les Rwandaises ont 8,3 enfants en moyenne contre 1,3 seulement pour les Allemandes.
Mais ces critères sont incomplets car ils n’abordent qu’un aspect. C’est pour cela que le PNUD (Programme des Nations unies pour le Développement) a mis en place l’Indicateur du Développement Humain (IDH). Celui-ci se calcule avec le PIB/habitant, l’espérance de vie et le taux d’alphabétisation. Il donne un chiffre entre 0 et 1 et permet une classification des pays, les pays développés étant au-dessus de 0,90.
L’IPH (Indice de Pauvreté Humaine) mesure plus spécifiquement le taux de pauvreté dans la population. Il prend en compte l’espérance de vie, le taux d’alphabétisation ou d’illettrisme (pour les pays développés) et l’accès aux soins. Calculé différemment entre les pays développés et ceux en voie de développement, il ne prend pas en compte les mêmes seuils (pour les PED, est retenue la part de la population avec une espérance de vie de moins de 40 ans au lieu de 60 ans pour les pays industrialisés). L'IPH est supérieur à 50% pour des pays comme le Mali ou le Niger alors qu'il est inférieur à 6% pour les pays scandinaves (Suède, Norvège).
D’autres critères pourraient être envisagés. L’espérance de vie par exemple est significative puisqu’elle varie de 37 ans en Zambie à 82 ans au Japon. On pourrait aussi classer les pays selon le taux d’actifs dans l’agriculture ou encore avec l’Indice Synthétique de Fécondité (ISF), autre aspect du développement : les Rwandaises ont 8,3 enfants en moyenne contre 1,3 seulement pour les Allemandes.
Mais ces critères sont incomplets car ils n’abordent qu’un aspect. C’est pour cela que le PNUD (Programme des Nations unies pour le Développement) a mis en place l’Indicateur du Développement Humain (IDH). Celui-ci se calcule avec le PIB/habitant, l’espérance de vie et le taux d’alphabétisation. Il donne un chiffre entre 0 et 1 et permet une classification des pays, les pays développés étant au-dessus de 0,90.
L’IPH (Indice de Pauvreté Humaine) mesure plus spécifiquement le taux de pauvreté dans la population. Il prend en compte l’espérance de vie, le taux d’alphabétisation ou d’illettrisme (pour les pays développés) et l’accès aux soins. Calculé différemment entre les pays développés et ceux en voie de développement, il ne prend pas en compte les mêmes seuils (pour les PED, est retenue la part de la population avec une espérance de vie de moins de 40 ans au lieu de 60 ans pour les pays industrialisés). L'IPH est supérieur à 50% pour des pays comme le Mali ou le Niger alors qu'il est inférieur à 6% pour les pays scandinaves (Suède, Norvège).
2. Une grande diversité des pays du Sud
Si les pays développés présentent de grandes
similarités entre eux (renforcées par la
mondialisation), ce n’est pas le cas des pays en voie de
développement qui se différencient de plus en plus.
Plusieurs éléments peuvent l’expliquer mais
pour l’essentiel, cela résulte de politiques de
développement différentes.
a. Les pays émergents
Ce sont en quelque sorte les « champions » des pays
en voie de développement. Leur IDH est plus
important et la croissance y est forte. On trouve dans
cette catégorie les deux puissances démographiques,
la Chine (« atelier du monde ») et l’Inde mais
aussi le Brésil, l’Afrique du Sud et quelques pays
asiatiques (les « bébés tigres » :
Thaïlande, Malaisie, etc.).
Ces pays ont fait le choix d’une ouverture économique mondiale et parfois concurrencent les pays du Nord qui y voient se délocaliser leurs usines. Dans tous ces pays, les progrès sont très importants depuis les années 1990 mais ils restent fragiles (crise asiatique de 1997) et les inégalités sociales et régionales se maintiennent ou se creusent.
Les pays pétroliers sont un cas particulier : disposant de richesses importantes qui leur permettent d’acheter aux pays du Nord (de l’armement notamment), ils souffrent d’inégalités importantes dans la population.
Ces pays ont fait le choix d’une ouverture économique mondiale et parfois concurrencent les pays du Nord qui y voient se délocaliser leurs usines. Dans tous ces pays, les progrès sont très importants depuis les années 1990 mais ils restent fragiles (crise asiatique de 1997) et les inégalités sociales et régionales se maintiennent ou se creusent.
Les pays pétroliers sont un cas particulier : disposant de richesses importantes qui leur permettent d’acheter aux pays du Nord (de l’armement notamment), ils souffrent d’inégalités importantes dans la population.
b. Les pays les moins avancés (PMA)
Les 49 PMA sont surtout des pays d’Afrique subsaharienne
ainsi que quelques pays d’Asie centrale. A l’inverse
des pays émergents, leur situation tend à
se détériorer sous l’effet d’un cercle
vicieux. La pauvreté de masse, le très
fort endettement, la faible alphabétisation de la
population, l’impact des pandémies (Sida), leur
économie dépendante, les échecs des
politiques de développement, leur transition
démographique inachevée ou
l’instabilité politique, tout cela contribue
à aggraver leur situation.
Près de 40 % d’entre eux ont vu leur développement humain reculer depuis 1990. Peu attractifs pour les investissements étrangers, ils restent à l’écart de la mondialisation (à peine 1,8 % du commerce mondial).
Près de 40 % d’entre eux ont vu leur développement humain reculer depuis 1990. Peu attractifs pour les investissements étrangers, ils restent à l’écart de la mondialisation (à peine 1,8 % du commerce mondial).
c. Les Etats intermédiaires
Ils sont situés entre les deux extrêmes : pas encore
pays émergents mais plus vraiment PMA. Leur
intégration à la mondialisation est souvent
incomplète. Ils exportent peu de produits
manufacturés mais plutôt des produits agricoles ou
miniers. Certains d’entre eux peuvent toutefois
s’insérer dans le sillage de pays plus dynamiques ou
trouver une voie de développement efficace.
L’essentiel
Le développement du monde est inégal. Il se mesure grâce à l’IDH, indicateur le plus précis pour le mesurer. Il permet de classer les pays en quatre ensembles : les pays développés et les pays en voie de développement très hétérogènes que l’on peut subdiviser en trois groupes. En effet, à côté de pays émergents, qui profitent de la mondialisation pour se développer, existent les PMA qui eux, sont à l’écart du processus. Pénalisés par des handicaps structurels, peu attractifs, ils restent en retard de développement. Les pays intermédiaires (la majeure partie des PED) sont situés entre ces deux extrêmes.
Le développement du monde est inégal. Il se mesure grâce à l’IDH, indicateur le plus précis pour le mesurer. Il permet de classer les pays en quatre ensembles : les pays développés et les pays en voie de développement très hétérogènes que l’on peut subdiviser en trois groupes. En effet, à côté de pays émergents, qui profitent de la mondialisation pour se développer, existent les PMA qui eux, sont à l’écart du processus. Pénalisés par des handicaps structurels, peu attractifs, ils restent en retard de développement. Les pays intermédiaires (la majeure partie des PED) sont situés entre ces deux extrêmes.
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