Voltaire (1694-1778)
- Fiche de cours
- Quiz
- Profs en ligne
- Videos
- Application mobile
Au collège jésuite Louis-Le-Grand, il acquiert une culture classique et forme son esprit à la discussion et à la répartie. Il y côtoie aussi de jeunes nobles appelés par la suite à de hautes fonctions dans la monarchie.
Doc. Voltaire |
Il retrouve les honneurs de la cour grâce
à une tragédie, Œdipe (1718)
et à une épopée, La
Henriade (1723), qu'il signe pour la
première fois Voltaire.
Mais son insolence, ou plutôt son refus des
hiérarchies sociales préétablies,
lui valent, à la suite d'une dispute avec un
aristocrate, un nouveau séjour à la
Bastille. Il décide alors de partir pour
l'Angleterre, pour y retrouver sa liberté.
Revenu en France, il poursuit cependant une
carrière brillante de dramaturge (sa
tragédie Zaïre triomphe en 1732 ),
mais il préfère s'éloigner d'un
pouvoir trop tatillon en 1734.
Il part pour Cirey, en Lorraine, chez Emilie du
Châtelet, son amie, une femme cultivée et
savante.
Il se consacre à l'histoire en poursuivant son
bilan sur le siècle de Louis XIV, ce qui lui
vaudra la charge d'historiographe (c'est-à-dire
historien officiel) du roi. Il continue aussi à
produire des recueils poétiques (Le
Mondain en 1736) et des œuvres dramaturgiques
(Mahomet en 1741).
Voltaire part alors retrouver les cercles intellectuels
parisiens. Il rédige Zadig, son premier
conte philosophique, en 1747, mais son impertinence déplait toujours
à la cour et il est accablé
par la nouvelle de la mort de madame de Châtelet.
Il quitte à nouveau Paris : il poursuivra
désormais sa carrière loin de Paris.
Voltaire, indésirable en France comme en Allemagne, décide alors en 1755 de se fixer près de Genève, à Ferney.
En 1755, bouleversé par le tremblement de terre de Lisbonne qui fait des milliers de victimes innocentes, il écrit son Poème sur le désastre de Lisbonne, qui l'inspire aussi dans son conte philosophique le plus célèbre (après Zadig, Micromégas, et L'Ingénu), Candide ou l'optimisme.
Candide ou l'optimisme, petit chef d'œuvre d'ironie (la tonalité dominante chez Voltaire), critique la théorie optimiste de Leibniz et dénonce tous les fanatismes religieux, toutes les inégalités et toutes les violences, en un mot tous les obscurantismes qui s'opposent au progrès de l'humanité. Voltaire entreprend aussi de défendre L'Encyclopédie. Ce symbole de l'esprit des Lumières, dont la rédaction est dirigée par Diderot et d'Alembert, et à laquelle Voltaire collabore ponctuellement, est condamné en 1759 par le Parlement.
La détermination de son engagement se manifeste lors de l'affaire Calas. Un protestant toulousain est accusé à tort d'avoir tué son fils qui s'était converti au catholicisme : cette condamnation incarne pour Voltaire tout ce qu'il abhorre, c'est-à-dire le fanatisme et l'intolérance religieuse. Il bataille, écrit son Traité sur la tolérance en 1763, obtient la révision du procès et la réhabilitation du malheureux Calas exécuté en 1761.
En écrivant le Dictionnaire philosophique en 1764, il affirme à nouveau les valeurs de progrès, de justice, de tolérance, de liberté et de raison auxquelles il croit.
En 1778, il revient à Paris. Si la cour du roi, malgré la mort de Louis XV, lui reste hostile, toute la société éclairée lui témoigne son admiration. Après le triomphe de sa dernière tragédie, Irène, il meurt à quatre-vingt-quatre ans et depuis 1791, ses restes reposent au Panthéon.
Né sous le règne de Louis XIV et mort onze ans avant la Révolution, Voltaire vécut une période cruciale de l'histoire des idées, qu'il contribua lui-même à façonner, par la diversité de ses œuvres et l'autorité de ses engagements contre l'intolérance, le fanatisme et l'injustice : c'est un des plus grands philosophes des Lumières.
Vous avez obtenu75%de bonnes réponses !