Voilà cinquante ans, on a considéré que le
monde pouvait être partagé en trois :
les pays « occidentaux », les pays
communistes dominés par l'URSS et tout le reste,
considéré comme le « Tiers
Monde ». Aujourd'hui, ce découpage n'est plus
valable : le communisme s'est effondré et
l'expression « Tiers Monde » désigne
une réalité qui est devenue très
variée.
1. Une minorité de pays considérés comme
riches
a. Qu'est-ce qu'un pays riche ?
Quand on parle de
« pays riches »,
ou
« développés », on
veut parler des pays qui produisent les 8/10
e du
PNB mondial. Leur population bénéficie
d'avantages : scolarisation et soins médicaux
performants pour tous, alimentation variée et abondante,
habitations confortables et bien équipées, loisirs,
vacances, temps de travail réglementé,
espérance de vie supérieure à 75 ans...
Cette population vit dans une société de
consommation, où l'on produit énormément de
biens dont la durée de vie est plus ou moins longue et qui
n'ont pas qu'un aspect pratique mais aussi décoratif ou
ludique.
Il ne faut cependant pas confondre
« richesse » et
« bonheur » : la population des pays
riches n'est pas forcément plus heureuse que celle des
pays pauvres et connaît d'autres types de
problèmes : obésité, forte
consommation d'antidépresseurs ou d'alcool, fort taux de
suicide, etc.
b. Qui sont les pays riches ?
Environ 20 % de la population mondiale appartient à
cette catégorie. Il s'agit des pays d'Europe,
d'Amérique du Nord, du Japon, de l'Australie et de la
Nouvelle-Zélande. Ils forment ce qu'on appelle parfois la
« Triade » (Union européenne, Japon,
Etats-Unis) ou encore le Nord économique.
c. Tous les habitants de ces pays ont-ils également
accès à la richesse ?
Il faudrait plutôt parler des Nord : tous ces pays ne
sont pas également développés (Europe de
l'Est et Russie par exemple sont nettement moins
développés que leurs voisins d'Europe de l'Ouest).
Surtout, toute leur population n'a pas accès à
cette « richesse ».
Cependant, la plupart de ces pays ont mis en place un
système de protection pour les plus pauvres :
allocation logement, allocation chômage, allocations
familiales, revenu minimum garanti, etc. Les plus pauvres
habitants de ces pays restent privilégiés par
rapport aux habitants des pays pauvres : il est exceptionnel
de mourir de faim ou de froid dans les pays riches.
2. La diversité des pays en voie de développement
(PED)
a. Les pays rentiers du pétrole
Certains pays bénéficient d'immenses ressources
naturelles, notamment en hydrocarbures (pétrole et gaz
naturel). Leur exportation rapporte beaucoup de devises à
ces pays, situés principalement au Moyen-Orient
(Arabie-Saoudite, Koweït par exemple). Cependant, seule une
petite minorité de la population bénéficie
de ces revenus, tandis que le plus grand nombre souffre toujours
de la pauvreté (inégal accès à
l'éducation et aux soins, persistance de l'esclavage,
parfois malnutrition).
b. Les NPIA
En Asie du Sud-Est, certains pays se sont rapidement enrichis,
tels les quatre « dragons » d'Asie. En
Corée du Sud, à Taiwan, à Hong-Kong et
à Singapour, l'Etat a favorisé la venue de grandes
entreprises japonaises ou américaines. La population a
beaucoup travaillé en étant peu payée, des
entreprises locales ont commencé à fabriquer des
vêtements et de l'électronique à bas prix,
qui se sont bien vendus dans les pays
« riches ». Le niveau de vie de la
population s'est élevé. Depuis, l'exemple de ces
petits pays dynamiques a été suivi par de nombreux
autres pays en Asie, surnommé les NPIA, comme les
Philippines, le Viêtnam, l'Indonésie.
c. Les pays émergents
D'autres pays connaissent un début de développement
global qui s'accompagne d'une élévation
générale du PNB mais qui cache de forts contrastes
pour la population, surtout dans certains Etats très
peuplés. C'est le cas de l'Inde ou de la Chine, qui s'est
récemment ouverte aux entreprises américaines ou
européennes. En Amérique latine, ce sont souvent
des entreprises américaines qui ont installé des
usines et stimulé le développement comme au
Brésil ou en Argentine.
3. Les pays considérés comme pauvres
a. L'essentiel de la population mondiale reste pauvre
Une grande partie des pays d'Afrique et d'Asie sont
pauvres en argent, notamment dans les PMA (pays les moins
avancés). D'après nos critères, leur
vie est « inconfortable » :
l'eau doit être cherchée au puits,
l'électricité piratée tombe souvent en
panne, les égouts sont insuffisants, les bus pour aller
travailler au centre de la ville sont bondés et jamais
à l'heure, il y a peu de médecins (mais il faudrait
compter les guérisseurs), l'école coûte trop
cher et il faut travailler pour aider les parents, surtout
lorsqu'on est une fille et qu'on habite à la campagne...
L'espérance de vie est inférieure de 25 ans
à celle des pays riches et la mortalité infantile
reste forte : 800 millions de personnes n'ont pas
accès aux soins. La malnutrition ou la sous-nutrition sont
largement répandues : un homme sur sept souffre de
sous-nutrition.
b. Le « système D » pour survivre
Face à ces difficultés, la population est
très dynamique : les gens exercent de nombreux
« petits boulots » informels et
construisent eux-mêmes leur maison dans les bidonvilles.
Les pays pauvres et les pays riches
L'essentiel
Dans les pays développés (Europe, Etats-Unis,
Japon), la population bénéficie de conditions de
vie confortables. L'accès à l'éducation
est facile et l'espérance de vie est plus
longue que dans les pays pauvres.
A la suite des « dragons » d'Asie, de
nombreux pays sont en train de s'enrichir en
Extrême-Orient ou en Amérique latine. D'autres
pays tirent profit de leurs richesses naturelles. Dans tous ces
PED, l'accès au développement entraîne de
fortes inégalités sociales.
En Afrique et une partie de l'Asie, les habitants gagnent peu
d'argent et doivent se débrouiller pour vivre.
L'espérance de vie est courte et la malnutrition
fréquente.